J’ai assisté le 9 février 2011 à Istanbul au nième procès contre Pinar Selek.
J’ai entendu ses avocats démontrer - preuves indiscutables à l’appui - qu’il était absolument impossible qu’elle soit coupable de ce dont elle était accusée : avoir déposé une bombe au bazar d’Istanbul.
Trois heures après, elle était acquittée et libre.
Le lendemain, elle était toujours coupable : le Parquet avait fait appel.
Le 22 novembre 2012, le même tribunal de la Cour pénale n° 12 d'Istanbul a décidé d’annuler la décision d’acquittement qu’il avait lui même rendu le 9 février 2011, au mépris de toutes les règles les plus élémentaires du droit.
La justice Turque, outre qu’elle s’est ainsi déjugée aux yeux du monde entier, a ainsi démontré que les procès sans fins dont Pinar Selek est accablée, n’a plus de justice que de nom.
Il faut que le cauchemar que vit Pinar Selek depuis 14 ans cesse.
Il faut que la justice Turque cesse de légitimer des mensonges d’Etat.
Marie-Victoire Louis
Istanbul
13 décembre 2012