Pınar Selek
Pınar Selek à l’inauguration des Chercheurs sans frontières



La nouvelle association Chercheurs sans frontières (CSF) a tenu sa première réunion publique le vendredi 25 février 2011 à l’Assemblée Nationale.
Fondée essentiellement par des chercheurs, également soutenue des personnes en dehors du cercle académique, l’association CSF était déjà présente lors du procès de Pınar Selek à Istanbul le 9 février dernier. Autres chercheurs menacés, de différente nature et de degré très divers, étaient également au rendez-vous.

Pınar Selek, rappelant l’acharnement sans précédent contre elle d’une certaine hiérarchie de juristes en Turquie, a souligné que le rapport entre le savoir et le pouvoir ont toujours été fragiles, tout en étant la pierre angulaire d’une société démocratique et ouverte à tous les savoirs.

Deuxième invité de CSF, György Geréby est l’un des cinq philosophes hongrois qui fait partie de ce que l’on intitule « la Bande de Heller ». Ils sont victimes de harcèlements médiatique et juridique, encouragés par les dirigeants du parti au pouvoir, notamment le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, et sont accusés d’avoir détourné des fonds publics. Tout cela parce qu’ils ont osé critiquer la loi liberticide votée récemment sur les médias.

Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS (Sciences Po-CERI) et, spécialiste de politique comparée et de sociologie de l'Etat, propose 5 point de réflexion sur l’intérêt de s’organiser autour de CSF : lutter contre la répression politique, policière, juridique à l’encontre de la recherche ; rappelant l’acharnement contre Vincent Gessier et Olivier Roy, dénoncer un Maccarthisme rampant ; améliorer la liberté de circulation des chercheurs qui est aujourd’hui en danger ; désamorcer l’arme judiciaire utilisée pour dissuader les chercheurs ; et combattre le néolibéralisme du « New public management » adopté récemment, qui met en cause la liberté de création.

Lionel Larqué, du Forum Mondial Sciences et démocratie, a présenté les engagements fort du forum pour une liberté scientifique sans faille, qui se résument à étendre les principes démocratiques à la pratique des sciences et des technologies et aux politiques publiques sur ces questions. Il précise que pour réellement parler de démocratie, « free science » doit être accompagné de « open science ».
Pınar Selek
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Mahkeme Süreci Court Process